La grande mauve ou Malva Sylvetris

Un surnom facile à retenir, mais pourquoi tant de familiarité avec Malva Sylvestris ?
Malva Sylvestris
Malva Sylvestris est un peu comme une vieille connaissance que l’on affuble d’un sobriquet, non pas pour se moquer mais tout simplement parce qu’elle fait partie de la famille. De la famille botanique, celle des Malvaceae, mais aussi de la famille au sens large, sans doute depuis la préhistoire.
 

Les Grecs et les Romains appréciaient les feuilles de la mauve et ses jeunes pousses cuites à la façon des épinards, autant pour leur saveur que pour leurs vertus laxatives.

Charlemagne, qui en raffolait, imposa même qu’on la cultivât pour ses propriétés thérapeutiques.

De quelles propriétés thérapeutiques parlons-nous ?

La mauve fait partie des espèces dites pectorales. Cela signifie qu’on utilise ses fleurs et ses feuilles pour réaliser des concoctions servant à combattre les infections pulmonaires et bronchiques. 

En compresses, elle permet également de traiter les panaris, la conjonctivite la couperose, les furoncles, les hémorroïdes.

En cataplasme, on peut confectionner un masque pour les yeux qui décongestionne et soulage.

Cependant, si vous n’avez pas l’âme d’un druide, vous pourrez vous contenter de l’apprécier pour ses qualités ornementales.

Sa robe mauve au soleil comme à l'ombre

Grande Mauve au pied d'un cerisier

Bien qu’on dise de cette fleur qu’elle doit être plantée en situation ensoleillée, elle fleurit tout autant à l’ombre d’un pied d’arbre.

Chez moi, je l’ai installée au pied d’un cerisier et la fleur se ressème toute seule chaque année. Elle fleurit tout juste après la Julienne des Dames et apporte de la couleur et de la lumière à ces coins d’ombre.

Parfois, la rouille s’attaque à ses feuilles. Il s’agit d’une malade fongigue causée par un minuscule champignon. : le Puccinia malvacearum, plus connu sous le nom de «rouille de la rose trémière» ou encore «rouille de la mauve». 

Le fromageon de la Mauve

La Grande Mauve, comme toute les Malvaceae, possède des feuilles alternes et des fruits en capsule que l’on appelle également « fromageons ». Ces fruits sont des akènes, bien rangés en forme de meule de fromage.

Ces meules sont bien moins lourdes que de vraies meules de fromage, et pourtant, il est bien question de gravité puisque la dissémination de ses graines se fait par barochorie, comme pour la pomme.

Vous pourrez retrouver les différentes formes de dissémination des graines dans cet article :  explosion des graines de glycine par autochorie 

Malva sylvestris

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